Les différents tests sur le sang en altitude - Partie 1

Expérience sur le sang en altitude

Nous avons fait des expériences avec du sang et une cloche à vide. 

Nous voulions mettre le sang sous la cloche à vide, le mettre en forte dépression et ensuite observer grâce à des frottis sanguins la différence entre du sang qui aura subit une pression et le sang qui n'aura pas subi de pression. Nous voulions ensuite les comparer avec le nombre d’hématies (globules rouges assurant le transport des gaz respiratoires comme le dioxygène) qui devait changer suite à la pression exercée sur le sang. 
Mais cette expérience n'était pas réalisable car le nombre d'hématies ne pouvait pas changer (car le sang ne peut pas communiquer avec les autres organes et donc diminuer).

Néanmoins suite à notre idée nous avons trouvé une alternative. Nous devions prendre du sang et ensuite lui faire subir une dépression. Et analyser la couleur du sang qui a subi une pression et de l'autre sang qui n'a pas subi de pression. Afin d'avoir des résultats précis nous avons eu l'idée d'utiliser un spectrophotomètre.

Avec ces expériences nous voulions montrer que le sang en altitude, donc qui subi une dépression contenait moins de O₂ que celui qui ne recevait pas de pression. Ces expériences pourraient prouver que les personnes allant en altitude ressentiraient des difficultés respiratoires, des essoufflements cardiaques,...

Nous avons trouvé du sang de porc provenant d'un abattoir grâce aux techniciennes de laboratoire du lycée Angers-Le Fresne. Nous l'avons stocké dans des tubes d'anticoagulant donnés par un vétérinaire. 

Expérience : Les dilutions

Nous avons commencé par faire des dilutions, car le sang était trop épais pour être mesuré par le spectrophotomètre. On a choisi de dilué le sang dans du sérum physiologique, car c’est un liquide isotonique (même concentration) au sang.
On a essayé avec plusieurs dilutions, comme 1ml, 0.5ml, 50ul, 25ul de sang dans 10ml de sérum avant de parvenir à 20ul.



Sur le spectre d’absorption nous observons deux courbes, celle de 50ul de sang dans 10ml de sérum et celle de 20ul sang dans 10ml de sérum. 
La première de 50ul a un stade de saturation, on ne peut pas exploiter ces résultats.
La seconde de 20ul n'a plus de phase de saturation, elle est exploitable.
On observe 3 pics mais l’on ne se concentrera que sur les 2 derniers, puisque d’après l’étoile de la synthèse additive des couleurs, il est normal que le sang absorbe le vert et jaune et le premier pic est celui de la composition (plastique) de la cuve spectrophotométrique.


Tout ces tests nous ont permis de savoir à quelles dilutions travailler. Nous avons donc utilisé la dilution de 20ul sang dans 10ml de sérum pour nos autres expériences.

Expérience sous la cloche à vide n°1

Protocole 1

Matériel :

Le sang dilué
Une micro-pipette et ses cônes pour prélever 20 microlitres de sang
Pipette jaugée de 10ml
Des béchers pour les dilutions 
Agitateur en verre
Un spectrophotomètre + ordinateur relié
Des cuves spectrophotométriques
Cloche à vide manuelle
Un manomètre
Parafilm

Protocole :        

Avant toute manipulation, porter une blouse et mettre des gants.
Dans une cuve spectrométrique, faire le blanc, c'est-à-dire, remplir une cuve essentiellement de sérum physiologique.
Mettre dans le spectrophotomètre, la cuve spectrométrique le blanc et actionner « l’atelier scientifique » sur l’ordinateur.
Verser dans des cuves spectrométriques le sang dilué. Il faut faire deux cuves, une pour le TEMOIN (sans pression), une pour le TEST (avec pression).
Faire ensuite le spectre d’absorption de la cuve contenant le sang TEMOIN sur l’ordinateur, et observer.
Placer la cuve TEST sous la cloche à vide avec le manomètre (afin de connaitre précisément la pression du vide exercée). Faire le vide dans la cloche, en pompant manuellement jusqu’à 680 hPa.
Remettre à pression atmosphérique dans la cloche, afin de pouvoir l’ouvrir et placer immédiatement un parafilm sur le haut de la cuve afin de ne pas changer la pression sur le sang dans la cuve.
Enfin placer la cuve dans le spectrophotomètre et observer le spectre d’absorption sur l’ordinateur.
Recommencer si besoin.

Expérience


Nous avons mis 2 cuves de sang, l’une sous pression durant 5 min et l’autre non. Nos résultats ne sont pas concluants, nous pensons que nous n'avons pas laissé le sang sous pression assez longtemps pour obtenir un bon résultat. 
La courbe TEST se trouve en dessous de notre courbe témoin.


CONCLUSION

Suite à ces expériences nous avons pu trouver quelle quantité de sang il fallait diluer dans les 10ml de sérum pour le reste de nos expériences .

Nos spectres d'absorption étant faux, nous nous demandions pourquoi nous n'obtenions pas les bons résultats. Car en effet, la courbe sur les spectres de nos cuves de sang dilué ayant subi une pression (sous la cloche à vide), ne se trouvent pas au-dessus de la courbe de notre sang dilué témoin (n'ayant subi aucune pression).

Nous nous sommes tournées vers Mme Helme-Guizon (une professeur de classe préparatoire BCPST au lycée d'Angers - Le Fresne), pour comprendre nos résultats.

Et à la réception de la nouvelle cloche à vide électrique plus performante, nous avons dû changer de protocole à l'aide de Mme Helme-Guizon.


Expérience sous la cloche à vide n°2

Pour nos expériences, nous avons vu avec Mme Helme-Guizon pourquoi ça ne fonctionnait pas.
Tout d'abord, elle nous a dit que notre sang n'avait pas subi une pression assez grande pour obtenir un résultat concluant. Nous avons dû la refaire à une pression la plus élevée possible pour voir la couleur du sang devenir plus sombre.

De plus, elle nous a rappelé qu'il y a deux types d'hémoglobines dans le sang.
Une hémoglobine oxygénée a une couleur assez rouge vif et une hémoglobine désoxygénée possède une couleur rouge plus foncée.

Nous espérions avec notre expérience, sur la même surface totale (= surface qui n'a pas perdu d'hémoglobines), une différence entre la courbe du spectre d’absorption témoin et celle test. Sur la courbe test nous aurions dû avoir un des deux pics plus grand que l’autre, cela aurait expliqué la désoxygénation du sang. Et nous aurions pu le montrer quantitativement.

Pour notre nouvelle expérience, dans la cloche à vide, nous utiliserons des bougies avec notre cuve de sang dilué, tous les effets vont s’additionner pour avoir dans notre sang moins d’hémoglobines oxygénées. La bougie consomme de l’oxygène, produit du CO2, est acide et chauffe, toutes les conditions sont réunies pour favoriser le passage de la forme oxygénée à la forme désoxygénée.

Normalement sur notre spectre d’absorption de notre cuve TEST, il y aura un décalage au niveau des pics des hémoglobines (un plus grand et donc l’autre plus petit), ainsi on pourra prouver quantitativement que le sang a des hémoglobines désoxygénées.






Protocole 2
Matériel :

Le sang dilué
Micropipette et ses cônes pour prélever 20um de sang
Pipette jaugée de 10mL
5 béchers de 50mL pour les dilutions
Agitateur en verre
Spectrophotomètre + ordinateur relié
Cuves spectrophotométriques
Cloche à vide électrique
Manomètre
Parafilm

Protocole :        avant toutes manipulations porter une blouse et mettre des gants

Dans une autre cuve spectrométrique, faire le "blanc", c’est à dire remplir une cuve de sérum physiologique.
Mettre dans le spectrophotomètre, la cuve spectrométrique de "blanc" et actionner « l’atelier scientifique » sur l’ordinateur.
Verser dans deux cuves spectrométriques le sang dilué. Il faut faire deux cuves, une pour le TEMOIN (sans pression), une pour le TEST ( avec pression).
Faire ensuite le spectre d’absorption de la cuve contenant le sang TEMOIN sur l’ordinateur, et observer.
Placer la cuve TEST sous la cloche à vide, ajouter une bougie et mettre le manomètre.
Faire le vide dans la cloche à la plus grande pression possible.
Exercer une pression jusqu’au changement de couleur.
Remettre à pression atmosphérique dans la cloche, afin de pouvoir l’ouvrir et de placer immédiatement un parafilm sur le haut de la cuve.
Placer la cuve dans le spectrophotomètre et observer le spectre d’absorption sur l’ordinateur.
Recommencer si besoin.

Expérience


Courbe rouge, TEMOIN 0min.
Courbe jaune, TEST 45min après (à 334 hPa).
Courbe rose, TEST, sang resté 15min sous la cloche (à 80 hPa).
Courbe bleue, sang resté 1min à pression maximale de la cloche (à 50 hPa).

Ce graphique montre 4 tests dont la cuve TEMOIN qui nous servira de référent. Les deux courbes bleue et rose se situent au dessus de notre courbe TEMOIN, et la courbe jaune se trouve en dessous de la courbe TEMOIN.

La pression maximale correspond à la pression à partir de laquelle le sang se met à bouillir (aucune chaleur n'est émise), la courbe bleue n’est donc pas exploitable, car notre sang ne bout pas dans nos veines.
On ne peut rien déduire de nos courbes, si notre expérience avait été concluante alors les courbes d'absorption se seraient trouvées au-dessus de la courbe rouge du TEMOIN. 
On aurait dû voir sur les courbes rose et jaune, une diminution au niveau du pic des hémoglobines oxygénées et une augmentation du pic des hémoglobines désoxygénées.

CONCLUSION 

Pour nos dernières expériences, nous avons discuté avec Mme Helme-Guizon. Nous en avons conclu que nos résultats ne sont pas exploitables, même si toutes les conditions nécessaires étaient réunies pour faire passer le sang à la forme désoxygénée , cela n'a pas fonctionné.

L'expérience n'est peut-être pas concluante à cause du sang utilisé, notre sang a peut-être plus ou moins d'hémoglobines dans notre cuve cela fausse donc peut-être nos résultats et les rend inutilisables.

CONCLUSION TOTALITÉ DES EXPÉRIENCES

Au fil des séances nous avons beaucoup appris sur la manipulation du matériel, comme sur le spectrophotomètre, la cloche à vide, les micro-pipettes, le manomètre ainsi que de nombreuses connaissances sur le sujet. 
Toutes ces séances n’ont été ni inutile ni une perte de temps. 


Malgré tout, ces résultats ne sont pas exploitables, mais nous gardons quand même notre expérience qui était de voir le changement de couleur du sang. Nous vous invitons à voir notre article, Les différents tests sur le sang en altitude - Partie 2.

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